CHUQ: Des experts recommandent l'abandon des probiotiques contre les diarrhées

L’utilisation des probiotiques en milieu hospitalier parvient-elle à prévenir et à traiter les diarrhées chez les adultes et les enfants? Certains croient fermement que oui. Pourtant, en se basant sur des données scientifiques, des membres de l’Unité d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé (UETMIS) du CHUQ, à Québec, en arrivent à un avis contraire. Ils vont même jusqu’à recommander de ne plus les utiliser, sauf pour une clientèle.Ce n’est pas la première fois que l’on débat de cette question au CHUQ. En 2007, elle a fait l’objet d’une révision de la part d’un comité du CMDP et une deuxième fois, en 2009, par un autre comité du Service de nutrition clinique. Malgré ces deux avis, des incertitudes persistaient et le sujet a été adressé à l’UETMIS pour en faire une analyse approfondie. Son rapport a été remis en octobre dernier.Les conclusionsSelon les membres de ce groupe de travail interdisciplinaire, les données probantes ne démontrent pas l’efficacité de l’usage des probiotiques pour contrer les diarrhées associées aux antibiotiques (DAA) et les diarrhées associées au Clostridium difficile (DACD) en milieu hospitalier. En outre, les probiotiques auraient deux inconvénients: il est difficile d’établir le bon régime thérapeutique et il existerait un risque d’infection associé à leur utilisation pour les patients immunosupprimés porteurs d’un cathéter veineux central.En conséquence, les experts du CHUQ recommandent à la direction du l’hôpital de ne pas utiliser les probiotiques pour prévenir et traiter les DAA et les DACD, tant chez les adultes que les enfants. La seule exception est le maintien comme option de traitement d’un probiotique constitué de LGG homologué par Santé Canada pour une utitisation pédiatrique.

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