Chirurgies et COVID-19: la prudence est de mise, selon <em>The Lancet</em>

Une nouvelle étude publiée par The Lancet met en garde contre le risque de graves complications pour les patients ayant subi une intervention chirurgicale tout en étant infectés par le SARS-CoV-2.L’étude a été réalisée grâce à un échantillon de 1128 patients ayant subi des interventions chirurgicales dans 235 hôpitaux répartis dans 24 pays, entre le 1er janvier et le 31 mars derniers.De ce nombre, 835 patients ont subi une intervention chirurgicale urgente, et 280, une chirurgie élective.Les chercheurs ont premièrement étudié la mortalité 30 jours après les interventions chirurgicales, ainsi que les complications d’ordre pulmonaire.L’infection au SARS-CoV-2 a été confirmée avant les interventions chirurgicales chez 294 patients.Le pourcentage de décès chez les patients était de 24 % (268 sur 1128), tandis que le pourcentage de patients ayant subi des complications pulmonaires était de 51,2 % (577 sur 1128). Chez les patients ayant subi des complications, 38 % d’entre eux sont décédés. Cela représente près de 83 % de tous les décès répertoriés dans le cadre de l’étude (219 sur 265).Parmi les facteurs de risque qu’ils mentionnent, les chercheurs ont notamment constaté que les décès étaient plus souvent associés au fait d’être âgé de plus de 70 ans, d’être un homme, de devoir subir une intervention chirurgicale d’importance et d’avoir un score ASA plus élevé.Les chercheurs estiment que les critères pour le déroulement des interventions chirurgicales doivent être resserrés, en particulier pour les patients masculins de plus de 70 ans. Ils estiment également que les chirurgies non importantes devraient être retardés, dans la mesure du possible.Parmi les limites de leur étude, les chercheurs soulignent notamment que les protocoles de dépistage et d’interprétation des résultats ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre. Il est également possible que certains patients n’aient pu être intégrés dans l’échantillon à cause de l’énorme pression imposée par la pandémie sur certains hôpitaux.Mentionnons que le gouvernement du Québec, la Fédération des médecins spécialistes du Québec et d’autres instances évaluent présentement comment pourra se faire la reprise des interventions chirurgicales ayant été reportées. À titre d’exemples, les patients pourraient devoir subir un dépistage avant la chirurgie, ou alors s’isoler pendant deux semaines.Lire l’étude

Chirurgies et COVID-19: la prudence est de mise, selon <em>The Lancet</em>

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