Pharmacy Business

Invitée à la commission parlementaire sur le projet de loi 31, mardi, la Fédération des médecins spécialistes du Québec a fait part d’importantes réticences quant à l’élargissement de certaines activités des pharmaciens.

Le projet de loi 31 ajoute le concept de cessation de la thérapie médicamenteuse à l’article 17 de la Loi sur la pharmacie. Une disposition qui réjouit au plus haut point la gériatre montréalaise Dre Cara Tannenbaum, qui se dit prête à collaborer avec l’Ordre des pharmaciens du Québec pour offrir à ses membres des formations sur le sujet.

Le gouvernement s’apprête à accorder aux pharmaciens à la fois le pouvoir de vendre et d’administrer les vaccins, sans redonner aux omnipraticiens la possibilité de faire de même en cabinet. On est clairement dans une logique «deux poids, deux mesures», a déploré la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec au premier jour de la commission parlementaire sur le projet de loi 31.

L’Association québécoise des pharmaciens propriétaires du Québec a déposé un mémoire exprimant ses inquiétudes face aux pouvoirs des syndics, dans le cadre de la création d'un comité spécial mis sur pied par le Conseil interprofessionnel du Québec.

«Les nouvelles activités que pourront exercer les pharmaciens sont un autre bel exemple de collaboration interprofessionnelle qui permet d’assurer la qualité et la sécurité des soins en plus d’améliorer l’accès aux services de santé», s'est notamment réjoui le président du Collège des médecins du Québec.

François Legault n'attendra pas le rapport final de l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) prévu pour décembre pour entamer la négociation avec les médecins spécialistes concernant leur rémunération.

Le Collège des médecins du Québec dépose jeudi en commission parlementaire son mémoire contenant ses recommandations par rapport au projet de loi. Il demande notamment une modernisation des moyens de communication entre médecins et pharmaciens.

L’Assemblée nationale a donné l’ordre à la Commission d'accès à l'information d’ouvrir une enquête sur la transmission de certaines informations par des pharmaciens.