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Grâce à un partenariat public-privé, des ophtalmologistes de l’Institut de l’œil des Laurentides, à Boisbriand, ont touché le pactole. Une entente de plus de 34 M$ avec le gouvernement du Québec a permis à cette clinique de réaliser près de 60 000 chirurgies entre 2010 à 2014. Le hic, c’est que ces médecins ont facturé aux patients des millions de dollars en frais accessoires, parfois pour des actes inutiles. C'est ce que rapporte Radio-Canada dans son émission Enquête.

«La rémunération à l’acte n’est pas le monstre que l’on pensait, et le salariat, pas la panacée», comme l’a souligné la Dre Yun Jen, présidente de l’AMQ. En fait, il semble que les problèmes ne viennent pas tant des modes de rémunération – puisqu’aucun n’est parfait – que du manque de régulation des modes de rémunération choisis.

L’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP) a annoncé la réélection de Jean Thiffault à la présidence pour un mandat de deux ans.

Une épée de Damoclès plane au-dessus de la tête de l’industrie pharmaceutique en général, et du Groupe Jean Coutu, en particulier. C'est ce qu'a fait savoir Jean Coutu, président du conseil d’administration du Groupe Jean Coutu, lors d’une entrevue exclusive à l'émission J.E.

«Mettre les médecins à salaires, ce n’est certainement pas cela qui réglerait les problèmes d’accessibilité», selon la présidente de la FMSQ, la Dre Diane Francœur. Le Dr Louis Godin, président de la FMOQ, n’est pas plus convaincu des avantages du salariat. «Mais si c’était le cas un jour, on va négocier mais pas uniquement les salaires», prévient-il.

La Fédération des médecins spécialistes du Québec ne veut plus négocier avec Gaétan Barrette et envisage «d’éventuels recours juridiques». Comme les pharmaciens avant eux, les médecins spécialistes ont donc embauché l’ancien premier ministre et avocat Lucien Bouchard pour les représenter.

«Le gouvernement fédéral conclut des ententes sous la menace», affirme le ministre de la Santé. Il a agi de la sorte avec la Saskatchewan «en brisant ses propres lois», a-t-il ajouté.

Selon l’IRIS, une des solutions pour préserver la pérennité du système de santé est de réduire la rémunération des médecins afin qu’elle ne représente pas plus de trois ou quatre fois celle des autres travailleurs. Cela permettrait à l’État de récupérer entre 4,3 et 5 milliards $ qu’il serait alors possible d’utiliser pour améliorer les soins et l’accès aux soins.