Budget 2014-2015: révision des projets d'infrastructures et abandon de l'assurance autonomie

Le budget de la santé 2014-2015 passe sous le bistouri des deux nouveaux chirurgiens du gouvernement Couillard, le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, et le ministre des Finances, Carlos Leitao.Le projet d’assurance autonomie, cher à l’ancien ministre Réjean Hébert qui en avait fait une priorité, tombe sous le couperet et est abandonné sans tambour ni trompette.Le Plan d’action en cancérologie colorectale sera également révisé, mais les documents du Conseil du Trésor ne précisent ni les raisons de cette révision, ni sa portée.Le gouvernement libéral dévoile également dans son premier budget une révision du programme de remboursement des services de procréation assistée.Sur un autre front, de nombreux projets de rénovation, d’agrandissement ou de construction d’établissements, qui dans certains milieux sont attendus depuis des années, vont demeurer au stade de la planification ou des études, encore bien loin d’une mise en chantier.Le gouvernement Couillard annonce aussi une réduction, non chiffrée, des coûts au régime public d’assurance médicaments. Il compte notamment y parvenir par la signature d’ententes particulières avec les fabricants, la réduction du prix pour les médicaments génériques et la mise en place de meilleures pratiques.CréditsLe gouvernement alloue les crédits suivants pour diverses fonctions en santé:- Direction et gestion ministérielle: 109 millions $- Organismes-conseils: 15 millions $- Agences de la santé: 93 millions $- Établissements: 17,5 milliards $- Services médicaux à la RAMQ: 6,5 milliards $- Services pharmaceutiques et médicaments: 2,5 milliards $- Services hospitaliers hors-Québec: 216 millions $ (hausse de 6 millions $)- Achat de vaccins et produits biologiques: 114 millions $ (baisse de 9 millions $)- Rémunération des internes et des résidents: 262 millions $ (hausse de 8 millions $)- Santé publique : 88 millions $ (hausse de 3 millions $) Projets d’infrastructuresLes documents du Conseil du trésor dressent une liste des projets qui figurent dans le Plan québécois des infrastructures 2014-2024, soit une période de dix ans, et plusieurs se retrouvent dans le milieu de la santé.Le gouvernement les classe dans le stade où ils se trouvent, réalisations, planification et, tout au bas, études. Ceux qui se trouvent dans les deux dernières catégories pourraient patienter encore des années avant d’être autorisés et entrepris, au grand dam des milieux qui les attendent.En réalisation- À Montréal, le CHUM et son centre de recherche, le CUSM, l’Hôpital Sainte-Justine et l’Hôpital général juif- Hôpital Haut-Richelieu-Rouville à St-Jean-sur-le-Richelieu- Agrandissement de l’urgence et des services ultraspécialisés au CHUS de Sherbrooke- Rénovation de l’Hôtel-Dieu de Québec- Urgence de Maisonneuve-RosemontEn planification- Relocalisation de l’Hôpital de Baie-Saint-Paul- Phase 2 du Centre hospitalier régional de Trois-Rivières- Dialyse à Maisonneuve-Rosemont- Construction d’un centre régional de cancérologie à l’Hôtel-Dieu de Lévis- Agrandissement de l’Hôpital Pierre-Le-Gardeur- Nouveau pavillon pour les soins en santé mentale au CSSS de Saint-Jérôme- CHSLD au CSSS de Saint-JérômeÀ l'étude- Construction d’un bloc opératoire à l’Hôpital de Rimouski- Construction d’un nouvel hôpital sur le site de l’Enfant-Jésus à Québec- Construction d’un nouvel hôpital à La Malbaie- Agrandissement de l’urgence de l’Institut de cardiologie de Montréal- Construction d’une nouvelle aile à l’Hôpital de Verdun- Centre intégré de traumatologie et unité mère-enfant à l’Hôpital du Sacré-Cœur- Plan directeur directeur clinique et immobilier au Centre jeunesse des Laurentides- Construction d’un nouvel hôpital au CSSS de Vaudreuil-SoulangesFinancement d’OttawaLe nouveau gouvernement libéral profite de ce budget pour expédier un message à Ottawa au sujet du Transfert canadien en matière de santé.«Le Québec, écrit-il, considère que le gouvernement fédéral devrait augmenter sa contribution financière et tenir compte du poids démographique des personnes de 65 ans et plus, plutôt que d’accorder un transfert par habitant.»

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