Bilan des effectifs médicaux 2013: <br>60% des nouveaux médecins sont des spécialistes

L’attrait que la médecine spécialisée a exercé auprès des étudiants durant plusieurs années continue d’avoir des répercussions en 2013. En effet, même si les pénuries sont plus importantes en médecine familiale et que des spécialités arrivent ou arriveront bientôt à l’équilibre, les ajouts d’effectifs ont été plus importants en médecine spécialisée qu’en médecine de famille. Parmi les 455 médecins qui se sont ajoutés aux effectifs du Québec en 2013, 273 pratiquaient en spécialité et 182 en médecine de famille.Ces chiffres sont tirés du bilan des effectifs médicaux de l’année 2013, dévoilé par le Collège des médecins le 29 janvier dernier.Le Collège totalisait 22 057 membres l’année passée. Parmi eux, près de 20 000 actifs et 2 239 retraités.Le tableau de l’Ordre montre que les médecins spécialistes étaient plus nombreux que les omnipraticiens. Des 19 147 médecins exerçant en 2013, 9 669 (50,5%) pratiquaient dans l’une des 53 spécialités reconnues au Québec, tandis que 9 080 (47,4 %) étaient des médecins de famille. Enfin, les 398 médecins restants (2,1 %) possédaient un permis à usage défini, soit un permis restrictif ou un permis délivré dans le cadre de l’entente Québec-France.Par ailleurs, 671 médecins inscrits au Collège des médecins du Québec exerçaient dans une autre province ou un autre pays. C’est 37 de moins qu’en 2012.FéminisationLe mouvement de féminisation de la médecine s’accélère au Québec, démontrent aussi les chiffres du Collège. L’an dernier, on comptait presque deux fois plus de femmes que d’hommes dans les quatre facultés de médecine de la province (62,2% contre 38,8%).Parmi les 19 018 médecins inscrits au Collège l’an dernier, on comptait 10 812 hommes (54,5%) et 9 006 femmes (45,5%). Cependant, les femmes étaient trois fois plus nombreuses que les hommes dans le groupe des 25-29 ans (635 contre 213). Même dans la cohorte des 45-49 ans, les femmes étaient en supériorité (1 269 contre 1 086 hommes). Il faut se transporter chez les 60-69 ans pour que les hommes soient significativement plus nombreux que leurs homologues féminines.Au rythme où les nouvelles venues graduent en médecine, la parité hommes-femmes parmi les médecins en exercice sera bientôt atteinte.Répartition géographiqueLa répartition géographique des médecins à travers la province révèle des faits intéressants:- 58,6 % des médecins actifs de la province exercent à Montréal, à Québec et en Montérégie;- La métropole compte le plus de médecins (6 720). À noter que les spécialistes y sont aussi nettement plus nombreux que les omnipraticiens (4 225 contre 2 348);- Le Nord du Québec ne compte que six médecins spécialistes contre 99 médecins de famille;- La Mauricie dispose de presque autant de médecins spécialistes que de médecins de famille (272 contre 309);- Après Montréal, c’est la Montérégie qui a le plus de médecins à permis définis, comme les permis restrictifs (respectivement 147 et 47). En comparaison, le Centre-du-Québec en compte quatre et la Côte-Nord, six;- 616 médecins exercent en Outaouais: parmi eux, 353 médecins de famille et 238 médecins spécialistes.Âge moyenMême si le renouvellement des effectifs médicaux est réellement en marche depuis cinq ans, l’âge moyen global des médecins québécois demeure élevé. Il se situait en effet à 50,4 ans en 2013. Celui des médecins de famille était de 49,9 ans, tandis que celui des médecins spécialistes s’élevait à 51 ans.

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