Baisse des hospitalisations de nourrissons liée au virus respiratoire syncytial

L'agence provinciale responsable des soins de santé au Québec affirme que le nombre de nourrissons hospitalisés en raison du virus respiratoire syncytial (VRS) a considérablement diminué à la suite d'une campagne de vaccination réussie.La directrice des opérations de santé publique de l'agence affirme que plus de 56 000 doses du vaccin ont été administrées pendant la campagne, représentant près de 75% de tous les nourrissons admissibles. C'est plus du double de l'objectif que s'était fixé la province.«Tous les professionnels de la santé du Québec ont travaillé ensemble pour sensibiliser directement les parents, a déclaré Martine Leblanc-Constant. Il s’agissait d’un véritable effort de collaboration de la part de tous les professionnels impliqués.»L'étude provinciale préliminaire a révélé que le vaccin était efficace à plus de 80% pour prévenir les visites aux urgences ou les hospitalisations.Le Dr Jesse Papenburg, pédiatre à l’Hôpital de Montréal pour enfants et coauteur de l’étude, estime que plus de 1000 hospitalisations et plus de 100 admissions aux soins intensifs ont été évitées grâce à cette initiative. L’étude est en cours d’évaluation par les pairs.À consulter: Obésité: le poids du père avant la naissance est un important facteur de risque pour l’enfant«Cela s’est traduit par d’importants gains en matière de santé publique en plus d'alléger la pression sur le système de santé pédiatrique», a-t-il indiqué.Chez les enfants plus âgés, le VRS se manifeste généralement par un simple rhume, a précisé le Dr Papenburg. Mais ce n’est pas le cas chez les nourrissons, qui ne sont pas immunisés contre le virus. Chez eux, il est une cause fréquente de bronchiolite et de pneumonie.«On estime qu'entre 1% et 2% des enfants au Canada sont hospitalisés en raison du VRS au cours de leur première année de vie», a rapporté le Dr Papenburg, également spécialiste des maladies infectieuses.Santé Québec a déclaré que la campagne de vaccination avait dépassé ses attentes. Elle s'est déroulée de novembre dernier à la fin mars.Les nourrissons nés pendant la campagne, ainsi que ceux âgés de moins de six mois au début de la saison du VRS, étaient tous admissibles, a précisé le Dr Papenburg. Les nourrissons plus âgés pouvaient également recevoir le vaccin s'ils étaient nés prématurément ou s'ils présentaient un risque élevé de complications liées au virus.Le gouvernement provincial prévoit une nouvelle campagne de vaccination d'ici le 30 septembre.À lire aussi: Syndrome du QT long: les enfants à haut risque identifiésMme Leblanc-Constant a indiqué être en avance pour la prochaine saison, contrairement à l'automne dernier, où les doses du vaccin n'étaient disponibles qu'au début novembre.«Avec la rentrée scolaire et le retour des enfants à l’école et à la garderie, c’est le bon moment pour commencer à planifier la vaccination de nos plus jeunes, en particulier de nos bébés, car ce sont souvent les frères et sœurs plus âgés qui ramènent le virus à la maison», a-t-elle expliqué.

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