Au Pharm. D. de l’Université de Montréal, un cours mise sur la prévention et la promotion de la santé

Capsules vidéo sur le rapport à la satiété chez les enfants, fonds d’écran informatifs sur le burn-out et livre de recettes santé. Les étudiants du doctorat professionnel en pharmacie (Pharm. D.) de l’Université de Montréal ne manquent pas d’imagination pour créer des projets novateurs de promotion de la santé et de prévention de la maladie.Ces trois exemples comptent parmi la cinquantaine de projets soumis l’an dernier par les étudiants en pharmacie dans le cadre du cours obligatoire Services à la communauté. Le cours s’échelonne sur les sessions d’automne et d’hiver et en est présentement à sa deuxième année d’existence. Il regroupe tous les étudiants issus des trois premières années du doctorat professionnel dans des équipes d’environ douze personnes.Chaque année, deux thèmes sont proposés aux étudiants. En 2011-2012, ils pouvaient choisir de créer des projets en lien avec l’obésité ou le stress, tandis que les projets en 2012-2013 devaient porter sur la santé sexuelle et reproductive ou sur le vieillissement.Chantal Pharand, vice-doyenne aux études de la Faculté de pharmacie, précise que l’idée d’un tel cours est venue à la suite de discussions avec les étudiants des premières cohortes du doctorat professionnel dans un processus d’amélioration du programme, qui a débuté en 2007.« Je pense qu’il y a une petite révolution dans cette façon d’enseigner la pharmacie puisque les étudiants doivent entrer en contact avec des organismes communautaires ou d’autres partenaires afin de créer un projet qui ait un impact réel auprès de la population », explique pour sa part le pharmacien Pierre-Marie David, l’un des quatre responsables de formation professionnelle du cours et étudiant au doctorat de troisième cycle.Chantal Pharand et Pierre-Marie David voient le cours comme un excellent moyen pour les étudiants de développer des compétences, telles le professionnalisme, la communication, l’auto-apprentissage et l’interdisciplinarité. Avoir une cinquantaine d’équipes créant des projets de prévention est aussi très utile sur le plan social, soulignent-ils.On pourrait s'étonner que le médicament ne soit pas au cœur des projets à soumettre par les étudiants. « Les pharmaciens sont avant tout des professionnels de la santé, rappelle Chantal Pharand. Notre code de déontologie mentionne noir sur blanc que nous avons une responsabilité en prévention des maladies et en promotion de la santé. »Prévenir l’obésitéL’étudiante Catherine Archambault, en quatrième année du Pharm. D., a fait partie d’une équipe dont le projet consistait à réaliser des capsules vidéo pour valoriser l’importance de l’éducation dans notre rapport à la satiété. Elle estime que le cours a été une expérience utile pour la pharmacienne qu’elle entend devenir. « Au Pharm. D., nous sommes habitués de travailler en équipe, mais pas sur des projets de cette ampleur », souligne-t-elle.Catherine Archambault raconte que son équipe, une fois le thème de l’obésité choisi, a mis sur pied plusieurs comités, facilitant ainsi la répartition des tâches. Certains étudiants ont travaillé à la recension des écrits sur les déterminants sociaux de l’obésité, tandis que d’autres ont participé à la réalisation des capsules.En plus d’avoir diffusé les vidéos sur YouTube et Facebook, l’équipe dont faisait partie Catherine Archambault est présentement en pourparlers avec la Direction de la santé publique de Laval, qui aimerait se servir des capsules pour la formation des éducatrices en service de garde de son territoire.Après avoir consulté certains de ses collègues étudiants à propos du cours, Catherine Archambault note que plusieurs ont souligné qu’ils auraient préféré que les projets touchent à des thèmes plus près de la réalité des pharmaciens, comme l’hypertension ou le diabète.Chantal Pharand souligne que la Faculté entend modifier le cours d’ici quelques années afin qu’il concerne uniquement les étudiants de première et de deuxième années. Ceux de troisième année auraient à suivre un cours différent où ils devront évaluer des projets liés davantage à la pratique pharmaceutique.

Au Pharm. D. de l’Université de Montréal, un cours mise sur la prévention et la promotion de la santé

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