Appel à tous les médecins: les omnipraticiens ont vraiment besoin de votre aide

La pandémie de COVID-19 a affecté tous les médecins et les établissements de santé au pays, qu'il s'agisse de chirurgiens devant annuler des opérations prévues, de salles d'urgence remplies de patients gravement malades ou de cliniques de soins primaires tentant d'équilibrer les consultations en personne et virtuelles. Parmi les nombreux efforts pour fournir des soins de qualité, les médecins ont assumé des rôles de direction, se sont perfectionnés pour fournir des services là où le besoin s'est fait sentir, ont mis en place des centres d'évaluation et ont participé à des campagnes de vaccination. La pandémie a également mis en lumière les préoccupations persistantes et de longue date des médecins de famille. Selon une enquête sur l’impact de la COVID sur les médecins de famille, menée par le Collège des médecins de famille du Canada en septembre dernier, 15% des médecins de famille ont affirmé se sentir épuisés, soit trois fois plus qu'en mai 2020. Plus de la moitié des répondants ont également déclaré travailler au-delà de leur capacité souhaitée, ce qui contraste fortement avec les 76% de médecins de famille qui avaient réduit leurs heures de travail au début de la pandémie en raison de la diminution des visites de patients. Des moyens pour aider les médecins de famille Il est évident que les médecins de famille ont besoin du soutien de tous leurs collègues. Voici quelques moyens d'y parvenir, en tant que professionnel de la santé: Veillez les uns sur les autres. Si vous connaissez un collègue médecin qui a des difficultés ou qui a besoin d'aide, adressez-vous au programme de santé des médecins de votre association provinciale. Travaillez en collégialité. Si vous êtes un collègue ou un spécialiste et qu'un médecin de famille vous appelle pour demander conseil, acceptez l'appel. Soyez courtois, soyez aimable. Il n'appelle pas pour connaître le temps qu'il fait dans votre région, il a besoin d'aide. Pour vous, cela peut parfois sembler insignifiant, mais ils cherchent de l'aide, et ils le font pour améliorer les soins aux patients. Soyez disponible. Si vous êtes un collègue ou un spécialiste de garde, répondez au téléavertisseur. Rappelez votre collègue. Il est peut-être aussi occupé que vous et dispose peut-être de moins de soutien que vous. Cherchez à savoir ce dont il a besoin. Un conseil ou un réconfort est inestimable. Accepter un transfert lorsqu'il est demandé. Lorsqu'on s'adresse à un collègue ou à un spécialiste, il y a souvent plus d’enjeux qu'il n'y paraît: manque de soutien, manque de capacité, inquiétude quant aux diagnostics, incapacité à obtenir de manière optimale des investigations ou des images spéciales, ou à traiter le patient. Faites votre part. Il est parfois plus facile de transférer la demande d'un formulaire ou d'un rapport au médecin de famille. Les formulaires d'assurance et de congé de maladie sont souvent renvoyés au médecin de famille pour qu'il les remplisse. Beaucoup de ces formulaires sont nécessaires après des interventions ou l'intervention d'un spécialiste et ne sont pas du ressort et de l'expérience des médecins de famille. Soyez judicieux dans vos demandes. Réfléchissez-y à deux fois avant d'inclure des conseils tels que «demandez une échographie et envoyez une copie à mon bureau» dans une note de consultation. Posez-vous ces questions: Si vous connaissiez personnellement le médecin de famille, feriez-vous cette demande? Ou, respecterez-vous son temps et son expertise autant que les vôtres? Sauvez une étape. En communiquant avec un médecin de famille en région, j'ai appris que pendant la pandémie, de nombreux spécialistes suivaient les patients à distance et ne pouvaient pas leur fournir les demandes de laboratoire pour des tests tels que les analyses de sang. Nombre d'entre eux ont dû demander au médecin de famille d'ordonner des analyses sanguines spécifiques et d'en faire ensuite une copie au spécialiste, voire de faire un suivi par tomographie, IRM et autres examens spéciaux. Il en va de même pour les demandes de physiothérapie, d'ergothérapie et d'orthophonie. Certains spécialistes évaluent un patient, puis demandent au médecin de famille de l’orienter vers une autre spécialité. Il peut être beaucoup plus efficace pour le spécialiste de demander ces examens ou d'orienter le patient vers une autre spécialité lors de la même consultation. Mettez en pratique ce que vous prêchez. La réciprocité est mutuellement bénéfique. Tout cela fonctionne dans les deux sens, et tous les médecins de famille devraient pratiquer les mêmes principes en retour. Orientez et consultez de façon appropriée. En Saskatchewan, le Collège dispose d'une ligne directrice sur l'aiguillage et la consultation qui énonce les principes et les attentes du processus entre les médecins, ainsi qu'un certain nombre de ressources précieuses, notamment des lettres d'aiguillage normalisées et des instructions sur la façon de les configurer dans le DME. Connaissez les règles de facturation. Certains spécialistes exigent une nouvelle référence de la part du médecin de famille pour voir les patients qu'ils suivent annuellement et facturer un code de consultation. Cette étape n'est peut-être pas nécessaire. Toutefois, si elle l'est, il serait utile - pour vous et le médecin de famille - de connaître les règles afin de pouvoir fournir toute documentation requise sans avoir à être rappelé par le médecin référent. Ce texte d'opinion ne vise pas à exclure les autres spécialités et les rôles qu'elles jouent dans la prestation des soins de santé. Il vise à reconnaître que les médecins de famille demeurent la pierre angulaire de la prestation des soins médicaux et qu'ils luttent pour maintenir la qualité des soins souhaitée avec les charges supplémentaires auxquelles ils sont confrontés. Faisons tous ce que nous pouvons pour les aider.

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