AMC: Étude et critique sur la gestion canadienne d’une pandémie

Deux coups ont été portés contre l’habileté du Canada à gérer efficacement une pandémie, a conclu une étude en collaboration sur le dernier épisode de la pandémie du virus grippal H1N1.«Nous avons reçu deux avertissements – le SRAS et le H1N1, indique-t-on. N’attendons pas une troisième occurrence pour découvrir que nous n’y sommes pas préparés.»Le document de neuf pages souligne que l’un des besoins les plus criants dans la préparation d’une prochaine urgence sanitaire est la mise en place d’une stratégie nationale de communications reliant tous les niveaux de gouvernement et les secteurs du réseau de la santé.Il indique également qu’«une réponse efficace aux épidémies de maladies infectieuses repose sur une surveillance efficace, la cueillette de données et leur partage ainsi que retracer toute intervention spécialisée».«L’absence de système national de surveillance diffusable de maladie/immunisation est un problème récurrent… En 2010, le Canada n’avait toujours pas de système national de surveillance épidémiologique complet», ajoute le rapport, référant à la recommandation du rapport 2003 du Comité consultatif national sur le SRAS.L’évaluation de la pandémie H1N1 était un effort de collaboration entre l’AMC, le Collège des médecins de famille du Canada et la Société nationale de spécialistes pour la médecine communautaire. Voici quelques-unes de ses huit recommandations:• L’Agence de santé publique du Canada devrait évaluer l’efficacité des communications entre la santé publique et les médecins et les autres fournisseurs de soins de santé primaires.• Les décideurs de la santé publique et les professionnels de la santé devraient travailler ensemble afin de mettre en place une stratégie nationale de communications à déployer pendant les urgences sanitaires.• Les gouvernements devraient financer davantage les systèmes de données électroniques médicales afin «d’assurer l’interconnectivité et de permettre l’analyse et la cueillette d’information en temps réel».• Il devrait y avoir un meilleur engagement «vis-à-vis d’une réponse nationale harmonisée et unique des lignes directrices de pratique clinique», incluant des programmes de vaccination de masse pendant les périodes de crises de santé publique.«Nous devons soutenir les relations de collaboration entre la santé publique et les soins primaires», conclut le rapport.«Notre objectif est la protection de la santé des Canadiens, reconnaissant qu’en réalité, aucun système isolé ne peut avoir de succès. Il est essentiel que nous ayons confiance dans le professionnalisme et l’expertise de chacun et de travailler ensemble afin de s’assurer que des fondations solides sont en place pour protéger les Canadiens des prochaines menaces à leur santé.»

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