Allocations professionnelles: l’industrie du générique conteste le règlement

L’Association canadienne du médicament générique (ACMG) affirme que le déplafonnement des allocations professionnelles des pharmaciens propriétaires aura des conséquences négatives sur son industrie, mais également sur le système de santé.L’ACMG a mandaté la firme Aviseo Conseil pour réaliser une analyse économique dans le but de la remettre au gouvernement, qui reçoit présentement des avis quant au règlement qu’il a déposé le 23 décembre dernier afin d’abolir le plafond de 15 % sur les allocations professionnelles que reçoivent les pharmaciens.Rappelons que le déplafonnement des allocations professionnelles vise à permettre aux pharmaciens propriétaires d’atténuer l’effet des prélèvements demandés par l’État, qui pourraient totaliser près de 400 millions en trois ans.Comme l’objectif du règlement vise à réduire les pertes financières des pharmaciens propriétaires, « il est dès lors possible que tous les impacts potentiels de ce déplafonnement qui vont au-delà de cette perspective étroite n’aient pas été suffisamment explorés », souligne Aviseo Conseil dans son rapport.« Il est opportun de se questionner sur les conséquences du déplafonnement proposé sur l’accessibilité et la qualité des soins, sur le contrôle de la croissance des coûts du système de santé et sur le développement continu de l’industrie québécoise de fabrication de médicaments génériques », poursuit Aviseo Conseil.Selon la firme mandatée par l’ACMG, l’effet de cette mesure est simple : comme le prix des médicaments est fixe, les fabricants verront leur profitabilité directement touchée. Des emplois ou des investissements dans leurs installations pourraient notamment être compromis.Aviseo Conseil mentionne également que l’impact du déplafonnement des allocations professionnelles pourrait avoir des conséquences directes sur l’offre de médicaments génériques.Les fabricants pourraient notamment cesser la production de produits moins profitables. Ils pourraient aussi être moins actifs dans la contestation de brevets de médicaments de marque, menaçant ainsi la possibilité pour l’État de limiter la croissance des coûts en santé.Consulter l'étude de l'ACMG.

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