Allergies alimentaires: de nouvelles lignes directrices sur l’immunothérapie orale

De nouvelles lignes directrices internationales normalisent la démarche à suivre par les médecins pour conseiller les familles qui envisagent d’administrer une immunothérapie orale à leur enfant souffrant d’une allergie.Comme celle-ci consiste à renforcer la tolérance de l’enfant aux allergies alimentaires en lui administrant progressivement de petites quantités d’allergènes, l’immunothérapie orale est généralement pratiquée à la maison. Il incombe donc aux familles et aux soignants de bien comprendre et de superviser le processus. Avant l’adoption de ces lignes directrices, les cliniciens ne disposaient que de peu d’indications sur la manière de préparer efficacement les patients et les familles.Ces dernières «doivent assurer la thérapie tous les jours. C’est pourquoi ces lignes directrices sont si importantes. La sécurité peut être optimisée en s’assurant qu’elles comprennent bien ce qu’elles entreprennent, tout en veillant à ce qu’elles soient conscientes des types d’effets secondaires qui peuvent être dangereux», déclare dans un communiqué de presse l’auteur principal des lignes directrices, le Dr Douglas Mack, professeur clinicien adjoint au département de pédiatrie de l’Université McMaster.Les recommandations:Suivre un processus éducationnel normalisé pour les patients et les familles, qui permette un consentement total.S’assurer que les objectifs du patient et de la famille sont clairement compris par toutes les personnes impliquées.Établir une procédure de supervision adéquate pour le dosage de l’immunothérapie avant le début du traitement.Identifier les facteurs de risque qui inciteraient les médecins à ne pas recommander la procédure, tels que l’asthme non contrôlé, le refus d’utiliser l’épinéphrine et les préoccupations psychologiques non résolues.Les lignes directrices fournissent également un modèle de formulaire de consentement que les médecins peuvent utiliser pour s’assurer que les patients et leur famille comprennent parfaitement les risques, les bénéfices et les alternatives à l’immunothérapie orale.«Si les familles ne sont pas préparées à l’immunothérapie orale, elle échouera ou deviendra dangereuse», indique le Dr Mack. «Si elles décident de le faire après avoir suivi ces directives, elles sont préparées à ce qu’elles encourent. Elles comprennent les risques et, surtout, elles sont plus en sécurité parce qu’elles peuvent anticiper les difficultés. Ce protocole établit la norme pour l’avenir.»Les recommandations ont été élaborées par 36 experts en immunothérapie orale du monde entier. Ils ont identifié 250 énoncés sur la prescription de l’immunothérapie orale, et 71 sur l’élaboration d’un formulaire de consentement qui ont fait l’objet d’un consensus. L’immunothérapie orale est indiquée pour les patients âgés de 17 ans au maximum, selon ces experts. Aucun consensus n’a été dégagé pour les patients de plus de 18 ans. Le groupe a convenu que le fait de souffrir d’allergies alimentaires multiples constituait une indication pour la thérapie.Les lignes directrices ont été publiées dans le Journal of Allergy and Clinical Immunology.

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