Achats de génériques à un même fabricant: l’AQPP ne s’opposera pas au plafond de 50 %

L’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP) ne s’opposera pas au principe du projet de loi 148 de Gaétan Barrette qui forcerait les pharmaciens à limiter leur approvisionnement de médicaments génériques auprès d’un même fabricant.Dans une courte déclaration envoyée à ProfessionSanté.ca, l’AQPP a toutefois fait part de ses réserves. «(Ce projet de loi) nous soulève plusieurs questions qui mériteront un éclaircissement de la part du ministre avant de pouvoir se prononcer davantage», écrit Rafaëlle Perron, porte-parole de l’AQPP.Jusqu’à présent, le ministre Barrette n’a pas commenté ce projet de loi. Le ministère de la Santé et des Services sociaux s’est contenté de publier un communiqué de presse.Rappelons que si le projet de loi est adopté, les achats de génériques auprès d'un même fabricant ne devront pas excéder 50% de la valeur totale des achats de génériques par le pharmacien propriétaire.Ce projet de loi fait suite à l’entente de principe conclue en juillet dernier entre le gouvernement du Québec et l’Association canadienne du médicament générique (ACMG).Les impacts de cette politique, selon le ministère *- Selon le ministère, le plafonnement des achats proposé ne devrait pas avoir d’incidence sur l’emploi dans les pharmacies communautaires, puisque cela n’entraînera qu’une modification dans les sources d’approvisionnement de produits génériques pour certaines pharmacies.- «Lorsque l’on considère l’ensemble des fabricants, l’impact devrait être marginal, dans la mesure où les gains des uns compenseront les pertes des autres», est-il noté dans l'analyse d'impact règlementaire. Le ministère concède toutefois que des diminutions d’emplois pourraient être enregistrées chez les fabricants de marques maison.- Les grossistes et les chaînes de pharmacies qui commercialisent des marques maison par l’entremise d’un fabricant leur appartenant risquent de subir des pertes de revenus.- Les fabricants de marques maison risquent de perdre une partie de leurs ventes au profit d'autres fabricants.- Une adaptation des logiciels existants pourrait être requise pour produire le rapport qui devra être transmis à la RAMQ. Le coût annuel pour l’ensemble des pharmacies ne devrait pas excéder 1M$, croit le ministère.- L’obligation de transmettre à la RAMQ un rapport annuel sur les achats de toutes les marques de médicaments génériques constituera un alourdissement du fardeau administratif pour les pharmaciens propriétaires.*Analyse d'impact règlementaire du ministère de la Santé et des Services sociaux

Achats de génériques à un même fabricant: l’AQPP ne s’opposera pas au plafond de 50 %

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