Accessibilité à la première ligne: les pharmaciens pourraient faire une différence encore plus grande

Une majorité de patients ont remarqué que leur qualité de vie s’était améliorée grâce aux conseils prodigués par les pharmaciens communautaires et s'ils y avaient davantage recours, la contribution des pharmaciens au désengorgement de la première ligne pourrait être encore plus significative, révèle une nouvelle étude pilote de la Fédération des pharmaciens du Québec (FPQ).La FPQ a réalisé cette étude prospective en partenariat avec le Dr Jacques Le Lorier, professeur titulaire au Département de médecine et de pharmacologie de l’Université de Montréal et chef de l’Unité de recherche en pharmacoéconomie et pharmacoépidémiologie du CRCHUM. Les données de neuf pharmacies communautaires ont été utilisées.La FPQ a voulu se pencher sur cette question à la lecture des données récentes publiées sur le nombre de québécois quittant la salle d'urgence d'un hôpital sans avoir consulté un médecin, soit environ 370 000 personnes annuellement.Compte tenu du nombre de pharmacies communautaires québécoises (environ 1900), la FPQ voulait vérifier l’hypothèse que si une partie de ces 370 000 personnes consultaient plutôt les pharmaciens communautaires dans les cas d’urgence mineure (P4 ou P5), le système de santé s’en trouverait désengorgé sans que cela n’alourdisse particulièrement la tâche des pharmaciens d’officine.Le président de la FPQ, Nicolas Bergeron, note que « l’étude nous précise que ce que nous avancions comme hypothèse, soit qu’il s’effectue environ l’équivalent d’une consultation santé par heure par pharmacien au Québec, est en fait plus près comme résultat de 0,71 consultation l’heure ». Mais il y aurait néanmoins une consultation réalisée chaque heure par pharmacie, poursuit-il.À la lumière des données mises de l’avant dans l’étude en en se basant sur l’hypothèse que les deux tiers des urgences mineures de niveaux P4 et P5 pourraient être pris en charge et triés par des pharmaciens, la FPQ avance que cela représenterait une quantité de travail supplémentaire à exécuter par pharmacie qui serait alors équivalente à deux consultations santé supplémentaires par jour.Parmi les autres résultats obtenus dans le cadre de cette étude, la FPQ souligne notamment que les conseils prodigués par les pharmaciens communautaires auraient évité l’utilisation d’au moins une autre ressource du système de santé dans 78 % des cas. De plus, 68 % des patients ayant consulté un pharmacien ont déclaré avoir remarqué une amélioration de leur qualité de vie.La FPQ voudrait réaliser une deuxième étude à plus grande échelle afin de corroborer les résultats évoqués dans cette étude pilote.

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