3 raisons pour lesquelles les pharmaciens devraient rayer le mot «gratuit» de leur vocabulaire

Il vaudrait mieux éviter de dire que certains services rendus en pharmacie sont «gratuits», conseille l'Alberta College of Pharmacy (ACP). En effet, les pharmaciens présentent souvent des services financés par l'État, comme la prescription d'un médicament, l'administration de certains vaccins, l’évaluation afin de prolonger une ordonnance, etc. comme étant gratuits, puisque sans coût direct pour les patients. Ils ont tort, et pour trois raisons, précise l’ACP.C'est trompeurMême si les patients n'ont rien à régler sur le moment, le gouvernement provincial paie pour ces services. Ce n'est donc pas «gratuit». L'Ordre craint ainsi que l'utilisation du mot «gratuit» n'enfreigne la Loi de réglementation sur la pharmacie et des médicaments en vigueur en Alberta, qui stipule que «le titulaire d'un permis et le propriétaire doivent veiller à ce que la publicité relative à une pharmacie agréée ne soit pas fausse ou trompeuse», et le Health Professions Act de la province, qui indique de son côté qu'«un membre réglementé ne doit pas faire de publicité mensongère, inexacte ou susceptible d'induire le public en erreur ou de lui fournir des informations erronées».À lire aussi: Mieux faire comprendre le rôle des pharmaciens au grand publicCela pourrait dévaloriser les servicesDire que quelque chose est gratuit, peut faire croire au public que c’est une tâche facile. En réalité, ces services sont complexes et font appel à la formation et à l'expertise approfondies des pharmaciens. Il leur faut également du temps pour évaluer la pertinence de ces services, documenter l'information, examiner les nouvelles informations dont il dispose et travailler en collaboration avec le reste de l'équipe traitante.Dire que ces tâches sont gratuites pourrait donc les dévaloriser, allant ainsi à l'encontre de la Loi de réglementation sur la pharmacie et les médicaments en portant atteinte à l'honneur ou à l'intégrité de la profession de pharmacien.Cela pourrait suggérer qu'une pharmacie offre une exclusivitéAffirmer que les services financés par l'État sont gratuits dans une pharmacie pourrait impliquer qu'ils ne le sont pas ailleurs. Cela pourrait induire le public en erreur et porter atteinte à l'intégrité de la profession.

3 raisons pour lesquelles les pharmaciens devraient rayer le mot «gratuit» de leur vocabulaire

Pour accéder au contenu, connectez-vous ou créez un compte gratuit.

Catégories connexes