140e Assemblée générale annuelle: L’OPQ en léger déficit pour l’exercice 2010-2011

L’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ) a tenu sa 140e Assemblée générale annuelle le 8 juin dernier à Montréal, à la suite de son colloque annuel. Quelque 130 membres y ont assisté. À cette occasion, les états financiers vérifiés de l’exercice 2010-2011 et le budget 2011-2012 ont été présentés.Selon le Rapport annuel 2010-2011 de l’OPQ, les revenus pour l’exercice 2010-2011 ont été de 588 312 $de plus qu’en 2009-2010, soit de 6 862 767 $, provenant en majorité des cotisations des membres (environ 87 % des quelque 6,9 millions $).En ce qui a trait aux dépenses, elles ont totalisé 6 914 763 $, soit 921 069 $ de plus qu’en 2009-2010, « notamment en raison de l’augmentation des frais juridiques, de l’embauche d’employés aux communications et à l’inspection professionnelle, et de la tenue du nouveau colloque annuel Rendez-Vous, dont les dépenses sont compensées par des revenus », a expliqué Manon Lambert, directrice générale et secrétaire de l’OPQ, en entrevue à L’actualité pharmaceutique.Les honoraires pour les conseillers juridiques au Secrétariat général sont passés de 126 165 $ en 2009-2010 à 179 272 $ en 2010-2011, soit 53 107 $ de plus. Les honoraires pour les conseillers juridiques à la Direction des enquêtes ont totalisé 84 201 $ de plus en 2010-2011, soit 333 688 $ comparativement à 249 487 $ en 2009-2010. Aucuns frais cette année pour les services professionnels comparativement à 6091 $ en 2009-2010. Total en « honoraires - conseillers juridiques » pour ces trois départements : un peu plus d’un demi-million de dollars, soit 131 217 $ de plus en 2010-2011.Depuis les dix dernières années, les dépenses ont pratiquement doublé à l’OPQ. Toutefois, le nombre de membres est passé de 6159 en 2002 à 7904 au 21 mars 2011. On parle donc de 1745 pharmaciens de plus. L’OPQ a terminé son exercice financier 2010-2011 au 31 mars 2011 avec un manque à gagner de 51 996 $, comparativement au surplus de 280 761 $ de l’exercice financier précédent.Sur les dix dernières années, il est arrivé à trois reprises que l’OPQ enregistre un déficit, dont le plus important remonte à 2005 avec 302 119 $ dans le négatif. Généralement, l’OPQ termine son année financière au 31 mars de chaque année avec un surplus, notamment les années 2008 (de 351 191 $ en 2008, de 747 090 $ en 2009 et de 280 761 $ en 2010).« C’est un déficit de moins de 1 % des dépenses, a souligné Manon Lambert. Nous avons connu une année passablement importante sur le plan des recours juridiques, notamment avec les dossiers devant le Comité de discipline (dossier des rabais et des ristournes), le Tribunal des professions et la Commission d’accès à l’information. Les dépenses juridiques sont plus aléatoires. »L’actif net de l’OPQ au 31 mars 2011 était de 4 310 336 $ comparativement à 4 367 404 $ au 31 mars 2010, soit 57 068 $ de moins, un baisse « attribuable au déficit », explique Manon Lambert. Cette dernière précise que « sur les quelque 4 millions $ d’actifs de l’Ordre, environ 2 millions $ sont en locaux et équipements et 2 millions $, en ressources financières ».Pour l’exercice 2011-2012, l’OPQ prévoit un retour à l’équilibre budgétaire, avec des revenus et des dépenses de quelque 7,5 millions $. Les revenus augmenteront d’environ 700 000 $, revenus attribuables entre autres à la hausse de la cotisation annuelle et du nombre de membres. Les dépenses croîtront d’environ 650 000 $ en raison notamment du nouveau programme d’inspection professionnelle et des impacts sur l’embauche de personnel durant l’exercice 2010-2011.Hausse de 37 $ de la cotisation annuelle 2012-2013La cotisation annuelle de l’OPQ pour la période du 1er avril 2012 au 31 mars 2013 sera haussée de 37 $ ou 4,66 %, passant de 794 $ à 831 $. Ce montant n’inclut pas les taxes, la cotisation de l’Office des professions du Québec et la contribution au Fonds d’assurance responsabilité professionnelle de l’OPQ.Cette hausse est basée sur l’indice des prix à la consommation qui était de 3,3 % en mars 2011 et sur l’augmentation salariale moyenne de 5,6 % des pharmaciens salariés selon la dernière étude salariale de l’AQPP.Modèles d’ordonnances collectives: L’OPQ attend après le ministère de la SantéLors de la période des questions en provenance de la salle, un membre de l’OPQ s’est informé du cheminement du dossier des ordonnances collectives. « Nous avons signé une entente avec le ministère de la Santé, a rapporté Manon Lambert à L’actualité pharmaceutique. C’est le ministère de la Santé et les différents syndicats professionnels qui travaillent sur les projets d’ordonnances collectives. Nous ne participons pas à ces travaux. Lors de notre colloque en juin, le ministre de la Santé nous a dit que des modèles d’ordonnances collectives devraient être publiés bientôt.Par ailleurs, le ministère de la Santé nous a avisés que le projet de registre des ordonnances collectives avait été retardé, en raison des budgets qui sont gelés. »La relationniste du ministère de la Santé, Nathalie Lévesque, précise que les modèles d’ordonnances collectives seront disponibles pour le réseau de la santé au début de l’automne. Pour ce qui est du registre, le ministère de la Santé va toujours de l’avant avec ce projet. « Le Ministère en est à regarder quel serait le meilleur endroit pour héberger le système informatique », indique Nathalie Lévesque. Aucune date n’a été avancée quant à son déploiement.« Ce sera fait à court terme », dit-elle.L’OPQ devrait récolter les fruits de son travail durant l’exercice 2011-2012La présidente de l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ), Diane Lamarre, a résumé les principaux dossiers qui ont été à l’ordre du jour au cours l’exercice 2010-2011.En tête de liste, on retrouve les cinq propositions de nouvelles activités qu'il pourrait éventuellement être permis aux pharmaciens d’exécuter, soit prolonger certaines ordonnances, adapter une ordonnance, demander certains tests de laboratoire et les interpréter, amorcer un traitement pour certains problèmes de santé mineurs et administrer certains médicaments. Selon elle, ce sont « des solutions au système de santé en réelle difficulté ».Dans le cadre de la Semaine de la sensibilisation à la pharmacie tenue à la mi-mars, l’OPQ a utilisé Internet pour promouvoir ses propositions auprès du public. Résultats de sa campagne Pour le mieux en date du 27 juin 2011 : 15 043 visites et 2044 commentaires d’appui sur son site Pourlemieux.ca, 2231 abonnés Facebook et 297 abonnés Twitter.Les efforts de l’OPQ seront récompensés, puisque le ministre de la Santé a annoncé en mai qu’il déposera prochainement un projet de loi qui comportera au moins les trois nouvelles activités suivantes : prolonger certaines ordonnances, adapter une ordonnance et demander certains tests de laboratoire et les interpréter. Pour les deux autres activités (amorcer un traitement pour certains problèmes de santé mineurs et administrer certains médicaments), un consensus avec les ordres professionnels concernés est requis avant que le ministre Bolduc donne son aval. Des pourparlers sont en cours entre l’OPQ et le Collège des médecins du Québec.L’encadrement de la pratique sera renforcéL’OPQ a travaillé sur de nombreux projets pour mieux encadrer l’exercice de la pharmacie. Des normes sur la délégation d’actes aux assistants techniques en pharmacie et des standards de pratique pour les pharmaciens ont été publiés à la fin de l’année 2010. D’autres normes ou des lignes directrices seront publiées au cours de l’exercice 2011-2012, soit une norme sur les préparations magistrales non stériles, une norme sur les préparations magistrales stériles et des lignes directrices sur la robotisation et les technologies de l’information et de la communication en pharmacie. L’OPQ mettra aussi en branle cet automne son nouveau programme de surveillance de l’exercice basé sur ses standards de pratique.En ce qui a trait à la reconnaissance d’une première spécialité en pharmacie, la pharmacothérapie avancée, l’OPQ développera, notamment avec l’APES, une nouvelle stratégie pour convaincre le ministre de la Santé de l’utilité d’une spécialité en pharmacie apparentée à la médecine interne.Finalement, l’OPQ a rencontré ses membres dans leur région respective à deux reprises, soit lors de la Tournée régionale d’information de la présidente et de la directrice générale (15 villes visitées et quelque 1000 pharmaciens présents) et lors de la Tournée de la Direction des services professionnels sur le nouveau programme de surveillance de l’exercice (14 villes visitées et quelque 1600 pharmaciens présents).« La mission de l’OPQ de protéger le public exige la mise en œuvre de standards de pratique, la promotion de nouvelles activités et également le respect des lois et des règlements. Ce respect repose entre les mains de chacun des pharmaciens », a conclu Diane Lamarre.

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