10 leçons qu'on n'enseigne pas à la faculté de médecine (mais qu'on devrait)

Le Dr Ken Milne est médecin urgentiste depuis près de 20 ans. Il est aussi (entre autres) professeur agrégé de médecine à la Schulich School of Medicine and Dentistry, à London (Ontario). Il a dernièrement publié un excellent texte sur X (feu Twitter), basé sur un entretien avec le Dr Ross Prager. Il m'a demandé de le diffuser largement. Je trouve que ses conseils sont exceptionnels et qu'ils constituent une lecture incontournable pour tous les étudiants en médecine (et, franchement, pour certains d'entre nous, médecins plus âgés). – Dr Sohail GandhiPour tous les nouveaux étudiants en médecine qui commencent cet automne, voici 10 leçons qui ne sont pas enseignées à la faculté de médecine, mais qui devraient l'être:1. Les patients ne se soucient pas de vos connaissances, mais de la façon dont vous les faites se sentir.2. On se souvient de vous pour vos pires moments. Lorsque le stress frappe, votre vraie personnalité ressort... et c'est ce dont les gens se souviennent. Il est plus important de rester calme sous pression que de briller dans les situations courantes.3. Cessez d'essayer d'impressionner les gens avec vos connaissances.4. Être enthousiaste n'est pas un crime. La passion est une vertu, pas un vice. Ne cachez pas votre ferveur, c'est un signe que vous vous souciez des autres.5. La faculté de médecine et la résidence sont de longs entretiens d'embauche.6. L'absence de preuve ≠ la preuve de l'absence. Tout ne repose pas sur des essais contrôlés randomisés. Cela ne signifie pas pour autant que tout est invalide. L'observation clinique et le raisonnement physiologique ont leur importance. Comme toujours, soyez également sceptique face à l'absence de preuves.7. Le caractère se révèle par la façon dont vous traitez les personnes qui ne vous supervisent pas.8. Concentrez-vous d'abord sur le diagnostic, puis sur le traitement. La plupart des préjudices médicaux résultent d'un diagnostic erroné, et non d'une mauvaise gestion. Réfléchissez dix fois plus à «ce qui se passe» avant de vous demander «que devons-nous faire?»9. Ne remettez pas votre vie à après votre résidence.10. Souvenez-vous de l'étincelle. Souvenez-vous de votre premier patient: l'émerveillement, l'incertitude, l'honneur. Lorsque le burn-out s'installe, revisitez ce moment. Renouez avec votre «pourquoi». La médecine ne se résume pas à des réponses, elle repose sur la disponibilité. Notre meilleur outil est notre humanité.Alors, à tous les nouveaux étudiants en médecine, préparez-vous pour une grande aventure. Il y aura des moments de joie et de tristesse. Si vous rencontrez des difficultés à un moment donné, rappelez-vous qu'il est normal de ne pas bien aller. Faites appel à vos amis, votre famille, vos mentors ou vos tuteurs. Vos médecins traitants peuvent donner l'impression d'avoir tout compris, mais nous avons tous connu des difficultés à un moment donné et avons eu besoin d'aide. Vous pouvez lire mon histoire sur mon blogue. Voici un autre épisode intéressant à écouter pour les étudiants et les résidents.Réflexion d'un vieux médecin de campagne: Sur une note plus personnelle, je souhaite la bienvenue à tous les nouveaux étudiants qui entrent à la faculté de médecine cette année. Vous vivrez des joies incroyables au cours de votre parcours médical, mais vous connaîtrez aussi votre lot de tristesses. Vivre ces moments de tristesse n'est pas un échec, c'est la vie. Mais n'oubliez jamais qu'en étant acceptés en médecine, vous avez déjà prouvé que vous aviez ce qu'il faut pour réussir et aider les autres. Vous aurez peut-être parfois besoin d'aide (nous en avons tous besoin), mais vous y arriverez.«La médecine guérit les maladies, mais seuls les médecins peuvent guérir les patients» – Carl Jung.Ce texte a initialement été publié sur le blogue «Just an Old Country Doctor» du Dr Sohail Gandhi. Le Dr Gandhi est un ancien président de l'Ontario Medical Association (OMA) et les opinions exprimées ici sont les siennes et ne reflètent pas nécessairement celles du conseil d'administration de l'OMA.

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