Le port du masque dans les lieux publics demeurera requis en avril

Québec suit ainsi la recommandation de la Santé publique, dont la recommandation est de maintenir le port du masque pour tout le mois d’avril. En conférence de presse, mardi, le directeur de la santé publique par intérim, le Dr Luc Boileau, ne s’est toutefois pas avancé sur une date de levée, disant attendre de voir comment la sixième vague évolue. «Les projections de l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux prévoient qu'il va y avoir encore des hausses de cas et des hausses d'hospitalisations au cours des prochaines semaines», a-t-il dit, ajoutant qu’il est préoccupé par la situation. Cette mesure va permettre de diminuer la propagation de la maladie qui peut entraîner de graves conséquences, a-t-il pris le temps de rappeler. «Ce n’est pas qu’un vilain rhume. Des gens peuvent développer des symptômes qui vont les mener à l’hôpital et vont peut-être en mourir ». Par contre, la Santé publique n’a aucune intention de recommander au gouvernement d'ajouter des mesures, comme des fermetures de commerces. «Je pense qu'on peut faire appel au sens civique et à la collaboration de la population», a affirmé le Dr Boileau. Bientôt la seule province à imposer le masque Le Québec serait bientôt devenue la seule province du Canada à obliger le port du masque, si l’Île-du-Prince-Édouard avait levé cette obligation jeudi prochain comme prévu. Or, même si certaines restrictions seront bel et bien levées, le port du masque y sera maintenu au moins jusqu'au 28 avril dans les espaces publics intérieurs, a annoncé mardi la médecin-hygiéniste en chef. Le Dr Boileau avait laissé entendre que certains regrettaient d'avoir levé l'obligation du port du masque. «Je suis en contact avec d’autres juridictions de la santé publique au Canada et il y en a plusieurs qui aimeraient remettre cette mesure de l’avant puisqu’elle n’est pas très exigeante et permet de maintenir un certain contrôle de l’évolution de la pandémie.» Selon le Dr Boileau, les résidents des autres provinces ne sont pas davantage infectés ou hospitalisés qu’au Québec, mais la Belle province a une population plus âgée qui est donc plus à risque de complication liée à la COVID-19. «C’est un souci que nous avons comparativement aux autres provinces.» Le ministère de la Santé a recensé lundi une hausse de 72 hospitalisations liées au virus, par rapport à la veille. Le total s'élève ainsi à 1479. Cependant, seulement 598 de ces patients, soit moins de la moitié, ont la COVID-19 comme diagnostic d'admission. Le nombre de cas aux soins intensifs demeure stable, à 69 patients. Ce sont 48 d'entre eux, soit plus des deux tiers, qui ont la COVID-19 comme diagnostic principal. Quatrième dose pour les 60 ans et plus L'accès à la quatrième dose, actuellement offerte aux 80 ans et plus et aux personnes vulnérables, sera élargi. Les 70 ans et plus pourront ainsi prendre un rendez-vous pour l'obtenir dès mercredi, tandis que les 60 ans et plus pourront le faire dès le 11 avril. La santé publique ne prévoit pas pour l'instant recommander d'élargir l'accès à cette dose à toute la population, puisqu'elle a été vaccinée plus tard que les groupes prioritaires. «Les données montrent qu'il peut y avoir une baisse d'efficacité dans les cinq à six mois» après l'injection, et qu'un rappel ne devrait être offert qu'«aux personnes qui sont au-delà de trois mois», a fait valoir l'expert clinique en appui à la gestion scientifique de la pandémie du ministère de la Santé, Jean Longtin, durant la conférence de presse. Ce faisant, «il y aura sûrement une campagne de vaccination à l'automne». Le Dr Boileau a invité les personnes n'ayant pas encore reçu de troisième dose de vaccin à prendre un rendez-vous pour la recevoir. Cette troisième dose est très efficace pour prévenir les formes graves de la maladie, a-t-il rappelé. Situation difficile en région Par ailleurs, le quotidien La Presse a rapporté mardi que la sixième vague de la pandémie frappe plus fortement les établissements dans les régions, notamment à cause de l’absentéisme des travailleurs de la santé. Ce taux d’absentéisme est de 5,3% en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, de 4,9% sur la Côte-Nord et de 4,8% au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Malgré tout, il n’est pas question de déployer des travailleurs dans les régions pour prendre le relai, s’est avancé le Dr Luc Boileau. «Les régions vivent des situations difficiles, mais je pense qu’elles ont démontré qu’elles peuvent maintenir l’ensemble des services requis. C’est tout à leur honneur», a-t-il dit.

Le port du masque dans les lieux publics demeurera requis en avril

Pour accéder au contenu, connectez-vous ou créez un compte gratuit.

Catégories connexes